Octobre rose.
Alors que le mois d'Octobre est dédié à la lutte contre le cancer du sein, un débat passionné suscite quelques interrogations.
Certains disent, d'après sondages, que porter un soutien-gorge favoriserait à long terme l'apparition de la maladie, d'autres, selon études, affirment qu'il n'en serait rien. (Voir références en fin d'article.)
Certains disent, d'après sondages, que porter un soutien-gorge favoriserait à long terme l'apparition de la maladie, d'autres, selon études, affirment qu'il n'en serait rien. (Voir références en fin d'article.)
Cela dit, mal choisir son soutien-gorge pourrait être la cause de nombreux maux!
J'en ai fait les frais. Je vous raconte.
Pourquoi porte-t-on un soutien-gorge?
J'en ai fait les frais. Je vous raconte.
Pourquoi porte-t-on un soutien-gorge?
1. Pour la forme qu'il confère aux seins ?
2. Pour plaire à son homme?
3. Pour se sentir belle?
4. Pour la santé des mamelons?
MON HUMBLE AVIS. Hormis celles qui ont de fortes poitrines, nous, femmes, portons un soutien-gorge d 'abord pour des raisons esthétiques. C'est avant-tout une question d'apparence et non une pure nécessité. Un soutien-gorge est censé maintenir les seins fermes, pour empêcher qu'ils ne se "baladent" dans tous les sens ou qu'ils ne "tombent" (cf. celles qui comme moi ont naturellement les seins "en forme de poire" préfèront les remonter, c'est "bien plus joli!"), il donne à la poitrine une forme galbée et harmonieuse, et puis surtout, il permet d'éviter un temps soit peu qu'on aperçoive ce fameux téton qui affole bien des âmes! Comme l'écrivait ce cher Molière, porte-parole de la pensée collective:
« Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
- Par de pareils objets les âmes sont blessées,
- Et cela fait venir de coupables pensées." Molière (Tartuffe, acte III, scène II, vers 860-862)
Le soutien-gorge c'est aussi une histoire de tradition qui se transmet de mère en fille, un peu comme un rite de passage. Je me souviens encore de mes premières brassières fraîchement débarquées de Bruxelles. J'avais 11 ans. J'habitais en Ethiopie et ma mère les avait expressément commandé à ma tante en Belgique. Cela faisait des jours qu'elle me disait: "il est temps que tu mettes un soutien-gorge !" Aaaah, ce que j'étais fière la première fois que je l'ai mis! Je me sentais plus "mature", je me sentais presque femme!
Concernant mes sous-vêtements, je n'ai jamais été très "difficile". En couple ou célibataire, j'achetais tout et n'importe quoi, au marché ou en magasin, sans essayage. Du coup, s'ils s'avéraient être trop grands ou trop petits, je les portais quand-même en essayant de les ajuster au mieux. Je minimisais le côté sensuel de la chose jusqu'au jour où, vers l'âge de 20 ans, une cousine maternelle me dit d'un air défiant tout le "potentiel érotique" d'une adulescente en pleine recherche d'affirmation de soi: "t'as vraiment une vilaine lingerie!" QUOI?! OK.
Parlons-en!
Cette jeune fille qui venait du "bled", qui avait côtoyé toute sa vie les textures exotiques de nos tissus traditionnels, sans référence aucune à un quelconque type de cache-sexe en raphia, et qui avait jusqu'à ses 18 ans, foulé la terre aride du village de nos aïeux dont les préoccupations vestimentaires ne s'arrêtaient certainement pas aux tanguas et autres frivolités, oui cette fille démunie de toute sensualité, dépourvue de toute féminité (bon, à part ces attributs, bien évidemment!) a remis en cause mon sex-appeal, et m'a littéralement scotché, réveillant en moi des préjugés infâmes à son égard. Sciemment (faible rivalité soudaine) elle venait d'ôter de ma couronne cet incontestable critère de séduction.
(NB: Je ne remets pas du tout en question la sensualité des filles du pays, je parle bien ici d'une personne en particulier.)
Quelques mois plus tard, je découvrais, dans les tiroirs d'une cousine française, du côté de mon paternel, une large collection de lingerie fine et ouaw!!! Des nuisettes en voici, en voilà, des strings qui devaient sans doute porter d'autres noms, de la dentelle, du transparent, de la broderie, des trous, de l'excentricité, etc... Elle paraissait tellement épanouie dans sa relationamoureusement bancale tumultueuse! Et là je me suis dit: "cocotte, t'as pas un mais au moins deux trains de retard!" Est-ce que ça m'a donné envie de repenser mon stock? Pensez-vous! Ça fait partie de ces idées qui vous saisissent sur l'instant et vous motivent juste le temps d'un électrochoc. Vous vous mettez tout à coup à ré-évaluer votre "potentiel sexy" mais cela ne suffit pas toujours à bousculer vos bonnes vieilles habitudes! Car, après l'envie soudaine de bazarder nos confortables culottes en coton et autre tue-l'amour, on finit souvent par se complaire dans l'attente du changement... Jusqu'au jour où celui ci s'impose!
Concernant mes sous-vêtements, je n'ai jamais été très "difficile". En couple ou célibataire, j'achetais tout et n'importe quoi, au marché ou en magasin, sans essayage. Du coup, s'ils s'avéraient être trop grands ou trop petits, je les portais quand-même en essayant de les ajuster au mieux. Je minimisais le côté sensuel de la chose jusqu'au jour où, vers l'âge de 20 ans, une cousine maternelle me dit d'un air défiant tout le "potentiel érotique" d'une adulescente en pleine recherche d'affirmation de soi: "t'as vraiment une vilaine lingerie!" QUOI?! OK.
Parlons-en!
Cette jeune fille qui venait du "bled", qui avait côtoyé toute sa vie les textures exotiques de nos tissus traditionnels, sans référence aucune à un quelconque type de cache-sexe en raphia, et qui avait jusqu'à ses 18 ans, foulé la terre aride du village de nos aïeux dont les préoccupations vestimentaires ne s'arrêtaient certainement pas aux tanguas et autres frivolités, oui cette fille démunie de toute sensualité, dépourvue de toute féminité (bon, à part ces attributs, bien évidemment!) a remis en cause mon sex-appeal, et m'a littéralement scotché, réveillant en moi des préjugés infâmes à son égard. Sciemment (faible rivalité soudaine) elle venait d'ôter de ma couronne cet incontestable critère de séduction.
(NB: Je ne remets pas du tout en question la sensualité des filles du pays, je parle bien ici d'une personne en particulier.)
Quelques mois plus tard, je découvrais, dans les tiroirs d'une cousine française, du côté de mon paternel, une large collection de lingerie fine et ouaw!!! Des nuisettes en voici, en voilà, des strings qui devaient sans doute porter d'autres noms, de la dentelle, du transparent, de la broderie, des trous, de l'excentricité, etc... Elle paraissait tellement épanouie dans sa relation
Tenez par exemple: un soir, alors que je me changeais devant un ex petit-ami, je l'entends me dire: "tu pourrais t'acheter des soutiens à ta taille!" Hahahaha! Mince! J'étais persuadée qu'il ne me regardait pas! Aujourd'hui, j'en rigole mais imaginez ma honte à ce moment là! J'aimais ce soutien-gorge à cause de son rembourrage. Mais il ne m'allait pas. Même en tirant les bretelles au maximum, il n'était pas fait pour moi.
A quoi bon porter un soutien trop large? Quel intérêt? Et quand ils sont trop serrés, ils font mal au cou, aux épaules, au dos, à la tête...
Alors, j'ai pris le temps. J'ai remis ma poitrine entre les mains expertes d'une vendeuse en lingerie.
Premier magasin: catastrophe! La vendeuse n'était pas de très bon conseil, son objectif était clairement de vendre et mes desiderata étaient le cadet de ses soucis.
Qu'importe! Je suis allée voir ailleurs.
Deuxième magasin: une vendeuse à l'écoute, souriante et dynamique. Vendeuse, certes, mais à l'écoute.
Premier magasin: catastrophe! La vendeuse n'était pas de très bon conseil, son objectif était clairement de vendre et mes desiderata étaient le cadet de ses soucis.
Qu'importe! Je suis allée voir ailleurs.
Deuxième magasin: une vendeuse à l'écoute, souriante et dynamique. Vendeuse, certes, mais à l'écoute.
Résultat: après plusieurs essayages, je suis repartie avec de pures merveilles, agréables à porter (pas de push-up car rien ne correspondait à la forme de mes seins) mais je suis repartie avec des soutiens à ma taille! Hahaha! Ne rions pas, c'est élémentaire. Hahaha! (oups!)
Mais voilà qu'en vous racontant mes aventures, je m'éloigne de la question: alors, soutien-gorge, OUI ou NON ?
Les spécialistes n'étant pas tous du même avis, le mieux est de se faire soit-même sa propre déduction car chacune est plus à même de décider pour son corps ce qui lui sied le mieux.
Je vous propose plusieurs liens et notamment un diaporama retraçant l'histoire du soutien-gorge, des réponses à certaines questions que l'on se pose et qui vont indéniablement bousculer quelques unes de nos idées reçues.
Parce que c'est un homme qui milite pour la cause, parce qu'il démontre que le port du soutien-gorge est avant tout, et depuis sa création, un business puisqu'il semble plus servir à l'industrie de la mode qu'aux femmes qui le portent, et enfin, parce qu'il met en exergue des choses qu'il nous est difficile d'entendre ou de concevoir, ce blog vaut le détour:
Les dangers du soutien-gorge: http://fr.slideshare.net/Yves971
Il aborde plusieurs points:
- problème médical (p.12), anatomique (p108), social (p. 134) et économique (p.71)
" Le soutien-gorge repose plus sur des bases sociales et culturelles que scientifiques et médicales; c'est un comportement social." Au bas du diaporama, vous avez toutes les informations ré-écrites sans les images.
Voici quelques pages et extraits qui m'ont interpellé:
p 4: risques et pathologies mammaires liés au port du soutien-gorge.
p 12: l'origine du soutien-gorge
p 13: ces vêtements qui nous tuent du Dr Anna-Maria et Dr Brian Clement
p 108: un faux besoin
p 109-112 : Le professeur Jean-Denis Rouillon, médecin du sport au CHU de Besançon a démontré que "le soutien-gorge est inutile et favorise la chute des seins et l'affaissement de la poitrine."
p 112: "Le sein remonte sans soutien. L'arrêt du port du soutien-gorge est bien supporté par les femmes en terme de confort et d'esthétique. Contrairement aux idées reçues, le sein ne tombe pas mais il se raffermit, remonte et la qualité de la peau s'améliore."
p 113 Une année sans soutien, les seins sont plus hauts et plus fermes et ont moins de vergetures.
p 114: Chez la jeune fille et l'adolescente: les conditionner à porter un soutien-gorge c'est atrophier et empêcher le développement des éléments anatomique (...) et contribuer déjà à la chute de la poitrine."
p 125: L'allaitement maternel ne cause pas le relâchement des seins: idée reçue! (Selon une étude scientifique présentée dans Aesthetic Surgery Journal en octobre 2008)
p 128: Les dégâts du soutien-gorge
p 152: Le mouvement "Free the Nipple" = "Téton Libre"
p 199: Votre corps est à vous. Choisissez vous-même ce que vous devez porter ou pas. Une femme qui s'habille le matin et qui porte un soutien-gorge ne sait pas forcément pourquoi elle le fait: geste automatique, sans réflexion aucune, il le faut, tout le monde fait ça...
Sans être trop alarmiste, c'est encore mon avis, cet homme engagé nous invite à peser le pour et le contre à l'aide d'images, d'explications plausibles et surtout des sources qu'il cite.
Autres liens intéressants sur la polémique: faut-il arrêter de porter un soutien-gorge?
Et moi, j'en pense quoi?
Difficile de me défaire de ce diktat de la mode. Et, même s'il m'arrive souvent, parce que je suis pressée par exemple, de ne pas prendre le temps de mettre un soutien-gorge, je n'en porte véritablement que quand je sors de chez moi. Je ne suis pas fan parce que ce n'est pas hyper confortable... Je continue d'en mettre par automatisme, à cause, je pense, du regard que je porte sur moi au moment de sortir "tout le monde va voir que je n'ai pas de soutien-gorge, ça fait bizarre!" et c'est plutôt le regard de la société. Une femme qui ne met pas de soutien est soit aguicheuse soit négligente... et que dire des tétons qui pointent? En ferais-je porter à ma fille? J'ai le temps de résoudre l'énigme. En attendant, je suis encore en pleine réflexion. Je songe à arrêter. Mais quand?
Et vous?
N'hésitez-pas à donner votre avis, toutes les pensées sont les bienvenues.
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